Poteau de l'Histoire de Quartier

Allez viens

Allez viens, on s'en va. Allez viens, n'hésite pas. Viens on s'en fout des gens. Viens on fait ce qui nous a toujours fait rêver. Viens on est heureux, ça fait tellement longtemps. Rien que tous les deux. Viens on met le large, viens on vogue jusqu'à l'horizon, il est si beau. Viens, on arrête de se poser toutes ces questions. Viens on vit, ce qu'on a toujours voulu vivre. Je m'en fous, de la mélodie de ces mots ou de la chute. Là, je ressens. Là j'aime. Sans jamais dire ton nom, pour ne pas décevoir. Sans jamais dire ton nom, pour ne pas te faire plus de mal, si je dois m'en aller. Pour ne pas mettre de limites à ce rêve magnifique. Car oui, c'est un rêve que j'aime. C'est un rêve où toutes les rancœurs ont été vaincues, ou toutes les trahisons ont été effacées. C'est un rêve où tes larmes coulent un peu moins, ou ta douleur se fait moins vive. C'est un rêve où deux mondes si spéciaux, s'entrelacent et se comprennent. Qu'il est bon. Qu'il est doux. J'y vois tes yeux briller d'un feu profond, et mon cœur flanche. D'où vient-il que ce souvenir arrive encore à toucher une âme moribonde ? L'amour ? Je ne dirai pas ce mot, conscient de tout le poids qu'il porte avec lui. Je le suggère. Je le chuchote. Je le souffle. L'entends-tu ? Non, je ne dirai pas ton nom. C'est lâche. Mais je ne veux plus décevoir. Je veux rêver en toute liberté, sans retenue. Et pouvoir me retirer sans fracas, si je rêve seul. Allez viens. Deux étoiles filantes ne se croisent pas par hasard. Allez viens. Viens on part à la recherche du secret commun de nos destins. Viens on médite comme des adultes, viens on rit comme des mômes, viens on essuie les larmes de l'autre. Viens on s'aime. Allez viens. Viens on s'en va, avant que tout explose. Viens on s'enferme dans le ciel, sans jamais redescendre. Viens on ne dort pas. Viens tu m'ouvres ton cœur. Je t'écouterai. J'aime trop te parler pour ne pas t'écouter. Je te consolerai. Je planterai de l'espoir là où il ne pleut plus, comme tu sais toujours me redonner espoir. Je serai l'épaule sur laquelle tu te reposes, celui au bras duquel tu marches. Allez viens. Je t'aime. Je n'ai pas d'autres mots pour ces maux de ventre. Comment pourrait-il en être autrement, quand tu m'inspires tant de phrases, à moi qui n'écris plus ? Je veux t'aimer, serait plus juste. Je veux donner à ce premier élan de la passion, ce trait de sublime que ta sincérité a esquissé. Allez viens. Je sais qu'on a changé. Je sais qu'on change jamais totalement. Je sais que tu es différente. Je n'en trouverai jamais une comme toi. J'ai perçu quelque chose d'unique, sur laquelle je ne peux tourner la page. Allez viens. Viens on sourit à la vie. Viens on retrouve toute cette folie. Viens on retrouve toute cette sagesse. Tout est là. A cueillir. Allez viens. Viens on remet les compteurs à zéro. Viens on garde que le meilleur. Viens je t'écris des poèmes. De vers que seule toi pourra comprendre. Viens, on est seuls à deux. Viens on mélange nos bulles, et on s'envole, loin de toute cette misère. Viens nos rêves s'embrassent, et deviennent fous. Viens on atteint les sommets. Viens on leur montre de quoi on est capables. Viens on se sépare plus jamais. Viens, on ne devient qu'un. C'est sorti d'un coup. Je savais pas que c'était là. Mais y penser me fait du bien. Je ne le dirai pas. J'ai déjà fait bien trop d'erreurs. Je voulais juste sortir ça. Ressentir ce délice. Rêver un peu fort, pour que tu rêves aussi, un peu.

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